Kurze Synopsis
Wer denkt, dass es nichts Absurderes geben könne, als das Geschäft mit Derivaten von Bestattungsunternehmungen für besonders beleibte Amerikaner oder auf Covid-19 Erkrankte – gegenwärtig ein blühendes Geschäft in den USA- hat weit gefehlt. Die Aktien, die zu Zeiten von Louis XVI in Genf auf die Köpfe von 30 Mädchen ausgesetzt wurden, suchen an menschenverachtender Geldgier ihresgleichen.
Im Genf des ausgehenden 18. Jahrhunderts spekulieren die Bankiers mit Leibrenten auf die Lebenserwartung von jungen Frauen, den so genannten "Trente Imortelles de Genève". Dieses Finanzgeschäft hat einschneidende Folgen für das Leben der Fräulein. Sie werden überwacht, gehätschelt und möglichst vom Geschlechtsverkehr abgehalten - Syphilis und Kindsbettfieber sollen vermieden werden. Die Hauptfigur DELPHINE wird langsam zur Frau. Sie verliebt sich, zunächst naiv und schwärmerisch in den schwulen englischen Lord EDWAR, dann leidenschaftlich in den Revolutionär SEBASTIEN aus dem savoyischen Carouge. Damit kommt sie in Konflikt mit dem Genfer Rentensystem. Ausgestattet mit großem Freiheitsdrang und Gerechtigkeitssinn erkämpft sie sich das Recht auf Liebe. Sie bringt so das System zum Wanken und gerät in höchste Gefahr. Der Lord, der ihr zunächst im Weg steht, entpuppt sich mit der Zeit als ihr Verbündeter. Sie muss ein gehöriges Maß an Kühnheit und Selbstvertrauen entwickeln, um in ihrer Sache zu siegen.
Dokumente zu «Les 30 Immortelles de Genève»
Contexte historique
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Le système des rentes genevoises
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De tout temps, les hommes ont été attirés par les jeux d'argent et les paris. On mise sur les chiffres, les couleurs, les chevaux… Pour autant, qui aurait pu imaginer qu'une ville entière parie sur la durée de vie de 30 jeunes filles et en retire davantage que du produit de son travail ?
A la base de cette histoire incroyable, on trouve un type de placement de capitaux au départ très banal et sans grande importance. Or, pendant les années où Jacques Necker est ministre des finances de Louis XVI, le système prend une forme des plus étranges, grâce à l'imagination, au talent et au sang-froid de quelques banquiers genevois. Au point de jouir rapidement d'une notoriété européenne, puis de se retrouver partiellement responsable de la faillite du Trésor français, donc, indirectement, du déclenchement de la Révolution française.
Petit retour en arrière. Lorsque Jacques Necker devient directeur du Trésor royal en 1776, puis ministre des finances l'année suivante, il permet à la France de s'engager dans la guerre d'Indépendance américaine sans lever d'impôts supplémentaires. En contrepartie, l'Etat contracte une grande quantité d'emprunts auprès de financiers privés. La formule magique de Necker porte
le nom de rentes viagères. Son principe rappelle celui des
loteries.
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De nos jours, lorsqu'on conclut une rente viagère, on verse un montant mensuel modique afin de pouvoir bénéficier plus tard d'une somme d'argent importante en retour. Les rentes viagères de Necker fonctionnent selon le principe inverse : le créancier parie sur une “tête” et verse une somme d'argent qui est aussitôt encaissée par le Trésor français. En échange, il reçoit une rente aussi
longtemps que la “tête” est en vie. Si la “tête” fait de vieux os, l'affaire est rentable pour le créancier, si la “tête”décède prématurément, l'affaire est rentable pour les caisses de
l'Etat. Dans un premier temps, ce type de placement aventureux et relativement confidentiel a mauvaise réputation auprès des financiers et des banques sérieuses. D'abord, il n'est guère possible de quantifier une rente de ce genre, la durée de vie des “têtes” n'étant pas connue à l'avance. Ensuite, il n'est pas commode de présenter deux fois par an aux autorités françaises la personne au nom de laquelle la rente a été conclue, pour l'établissement de son certificat de vie. Quelques banquiers genevois astucieux parviennent toutefois à modifier la nature du placement pour le rendre plus attractif. Ils suppriment son caractère personnel et familial, à la valeur marchande mal définie, pour faire de la rente viagère un titre de grande série, standardisé, dépersonnalisé et échangeable, se
prêtant par conséquent à la spéculation boursière ordinaire. Necker ne semble pas voir le danger inhérent à son système de....